Dans cet épisode de l’Euthanasie et l’incapacité, Amy Hasbrouck et Christian Debray discutent:
- Nouvelles en bref – l’Association médicale Britannique vote contre le suicide assisté
- Nouvelles en bref – L’euthanasie est appliqué inégalement au Québec
- La résistance, prochaine étapes
- Annonce – pause d’été
Veuillez noter que ceci n’est qu’un script et notre webémission inclut des commentaires additionnels.
NOUVELLES EN BREF: L’ASSOCIATION MÉDICALE BRITANNIQUE VOTE CONTRE LE SUICIDE ASSISTE
- Lors de sa conférence annuelle à Belfast en Irlande du Nord, la « British Medical Association » a voté cette semaine pour maintenir son opposition au suicide assisté et à l’euthanasie.
- Le groupe a rejeté une motion visant à adopter une position neutre sur le suicide assisté et l’euthanasie par un vote de 198 contre 115.
- La BMA avait été sous forte pression des groupes tels que « Dignity in Dying» dans le but de «voter neutre». DID a déclaré que la position neutre est un tremplin pour la légalisation du suicide assisté, comme les associations médicales canadiennes et Californienne avaient tous les deux abandonné leur opposition avant que le suicide assisté soit légalisé dans ces juridictions.
NOUVELLES EN BREF: L’EUTHANASIE EST APPLIQUÉ INÉGALEMENT AU QUÉBEC
- Un article dans le journal de Montréal la semaine dernière a montré que le programme d’euthanasie est appliquée de façon inégale au Québec.
- Dans un hôpital dans la ville de Québec, chacun des 26 demandes d’euthanasie a été accordée, alors qu’ailleurs dans la province, certaines demandes ont été rejetées ou retirées.
- À l’hôpital de l’Université de Montréal, 6 des 12 demandes ont été accordées, alors que trois personnes sont mortes naturellement, une personne a reporté sa décision, et deux ont été déclarés inéligibles.
- Deux reportages sur ce phénomène semble suggérer que le fait que les hôpitaux n’acceptent pas chaque demande est un problème. D’autre part, il semble normal qu’un certain nombre de personnes ne serait pas admissible à la procédure.
LA RÉSISTANCE, PROCHAINES ÉTAPES
- Après la diffusion sur le Web de la semaine dernière, le Sénat a voté pour accepter le projet de loi d’aide médicale à mourir avec la disposition limitant l’accès aux personnes dont la mort était raisonnablement prévisible. Avec la sanction royale, le suicide assisté et l’euthanasie sont devenu légal au Canada le 17 Juin.
- Maintenant que le Canada a légalisé le meurtre médical, le mouvement de résistance doit entrer dans une nouvelle phase.
- Comme Aubert Martin a déclaré dans le bulletin de Vivre dans la dignité: «il n’est pas question d’abandonner le combat en pensant que tout est terminé maintenant que la loi est passée. Nos principes, nos raisonnements, nos arguments et notre volonté de protéger le tissu social et la population vulnérable ne s’effacent pas sous le trait du crayon qui officialise cette pensée idéologique. »
- En tant que tel, il faut:
- Lutter contre les efforts visant à ouvrir l’admissibilité:
- Les personnes handicapées qui ne sont pas en fin de vie;
- Les gens qui sont incompétents;
- Les enfants;
- Les personnes dont la seul incapacité est psychologique.
- Veiller à ce que les garanties de la loi sont respectées.
- Mettre en évidence les abus des individus et du système.
- Assurer une documentation et la déclaration des suicides assistés et de l’euthanasie suffisamment robuste pour que le programme puisse être complètement étudié et analysé.
- Réaliser ces études avec un oeil vers les effets sur les populations vulnérables et identifier les défaillances du système de garanties.
- Lutter pour l’accès universel aux soins palliatifs de qualité et des services de soins à domicile autogérés afin de permettre aux gens de rester dans leur propre maison plutôt que d’être forcé dans des institutions afin de recevoir des soins de fin de vie ou des services d’assistance personnelle.
- Continuer à contester la croyance que la vie avec un handicap est un sort pire que la mort, et de supprimer les obstacles institutionnels à la pleine participation à la société pour les personnes en situation de handicap.
- Veiller à ce que les individus soient conscients de leurs droits et responsabilités en vertu de la nouvelle loi, et que des campagnes de sensibilisation du public ne perpétuent pas les stéréotypes sur le handicap.
- Défendre les droits des fournisseurs de refuser de participer à l’euthanasie et au suicide assisté, et de fournir les moyens par lesquels les individus peuvent choisir ces fournisseurs.
- Développer les moyens de fournir une assistance individuelle aux personnes qui subissent des pressions pour accepter le suicide assisté ou l’euthanasie.
- Établir des relations avec les groupes et les institutions intéressées à partager les ressources, développer des services et des options de référence.
- Continuer à sensibiliser les législateurs et le grand public sur les effets du suicide assisté et de l’euthanasie sur les individus, les populations vulnérables et la société dans son ensemble.
- Pour en finir avec les mots de Martin Aubert: «Prendre soin de l’autre qui a besoin de nous, ce n’est pas diminuer sa dignité. Au contraire, c’est justement une occasion de témoigner à cette personne toute sa valeur et toute son importance en dépit de la diminution de ses capacités.
- « En défendant ces fondements essentiels de notre société, ce n’est pas uniquement nos proches ou les personnes fragiles que nous défendons. Nous défendons également la conscience des générations à venir.
- « En ce sens, il n’y a donc aucune place pour l’abandon ou le défaitisme pour quiconque respecte encore la dignité inhérente et inaliénable de chaque personne humaine et qui porte encore le souci du bien commun. »
- Vive la résistance!
ANNONCE
- Notre webémission prends ses vacances d’été. La webémission sera de retour le vendredi, le 19 Août à la même heure. Profitez de votre été!