Archive des webémissions: Notre discours pour le demonstration du 1ier juin

Cette semaine, nous pratiquons notre discours pour la manifestation du 1er juin.

Dans cet épisode de l’Euthanasie et l’incapacité, Amy Hasbrouck et Christian Debray discutent:

  • Leur discours pour le demonstration du 1ier juin
  • Des militants handicapés protestent contre le film « Avant Toi »

Veuillez noter que ceci n’est qu’un script et notre webémission inclut des commentaires additionnels.

DISCOURS DU 1ier JUIN

  • Le Parlement était en vacances cette semaine, donc il n’y avait pas d’action sur le projet de loi C-14. Les députés devraient approuver la loi sur le suicide assisté en début de la semaine prochaine, et l’envoyer au Sénat, qui est en train de débattre d’un projet de loi similaire.
  • En fin de compte, les deux projets de loi devront être réconciliés; il y a peu d’espoir que la loi sera adopté à temps pour la date limite du 6 juin.
  • Le 1ier juin, La « Euthanasia Prevention Coalition » et d’autres groupes parrainent un rassemblement sur la colline du Parlement, de midi à 13h30.  Le but de la manifestation est d’exprimer l’opposition au suicide assisté et à l’euthanasie, et de demander au Parlement d’assurer des protections pour les personnes vulnérables dans toute loi régissant la pratique.
  • Ce qui suit est le discours qu’Amy Hasbrouck va prononcer au rassemblement.
  • TVNDY est affilié avec le Conseil des Canadiens avec Déficiences, qui se bat depuis 40 ans pour les droits des personnes en situation de handicap.  Le CCD, ainsi que d’autres groupes de défense des droits des personnes en situation de handicap est intervenu dans l’affaire Carter pour s’opposer au suicide assisté et à l’euthanasie.
  • Nous sommes intervenus parce qu’il ne peut y avoir un libre choix de mourir tant que les personnes en situation de handicap ne disposent pas d’un libre choix de où et de comment ils vivent, et parce que toute loi qui rend le handicap, premier critère d’admissibilité à l’aide au suicide et l’euthanasie est discriminatoire.
  • Nous sommes intervenus parce que diriger les personnes suicidaires sans handicaps vers les services de prévention du suicide, alors que les personnes handicapées qui veulent mourir sont aidés à se tuer, est également discriminatoire.
  • Nous sommes intervenus parce que nous savons que les garanties ne fonctionnent pas dans les endroits où le suicide assisté et l’euthanasie sont légales.
  • Nous sommes intervenus pour beaucoup de raisons, et nous avons perdu.  Donc maintenant nous avons tout un travail à faire.
  • La première tache est de s’assurer que la loi régissant le suicide assisté et l’euthanasie est suffisamment serré pour empêcher les pires abus qui se passent dans d’autres juridictions.
  • Cela signifie fournir des évaluations de la vulnérabilité pour identifier et protéger les personnes qui pourraient être induites à se suicider à cause de leur situation.
  • Cela signifie garantir des soins palliatifs efficaces à tous les Canadiens, et pas seulement les 30% ayant accès maintenant.
  • Cela signifie fournir des modifications d’accès à domicile et services d’assistance personnelle pour permettre aux personnes en situation de handicap de vivre dans leurs maisons avec une autonomie réelle plutôt que d’être forcé d’aller vivre dans les institutions.
  • Cela signifie faire l’examen de toutes les déterminations d’admissibilité à l’aide au suicide et à l’euthanasie par une partie indépendante.
  • Notre deuxième défi consistera à suivre les dommages causés aux individus et à la société canadienne lorsque l’euthanasie et le suicide assisté seront pratiquées. Nous aurons besoin de documenter ce qui se passe pour les Canadiens et leurs familles lorsque les garanties échouent.
  • Enfin, nous devrons lutter contre l’expansion de la loi. Déjà, on parle de l’extension de l’aide au suicide et à l’euthanasie aux enfants et aux personnes atteintes de démence. Mais nous avons aussi besoin de se prémunir contre l’extension non officielle de la pratique (l’imposition des ordres de « ne pas réanimer » et les actes de fin de vie sans demandes explicites) et l’idée que la vie avec une incapacité est un sort pire que la mort.
  • La lutte doit maintenant entrer dans une phase nouvelle et plus difficile, une phase de vigilance et de résistance. Nous ne pouvons pas abandonner les personnes en situation de handicap aux pressions subtiles et moins subtiles des salles arrière, où le seul choix viable semble être la mort. Nous devons continuer à lutter pour DE L’AIDE À VIVRE, PAS À MOURIR.

DES MILITANTS HANDICAPES PROTESTENT CONTRE LE FILM « AVANT TOI »

  • Dans la perspective de l’ouverture du film « Avant toi » des militants handicapés ont caractérisés le film comme un « film « snuff » (meurtrier) des personnes en situation de handicap. »
  • Les activistes des États-Unis, du Royaume-uni et d’ailleurs ont inondé les médias sociaux avec des commentaires négative sur le film et le roman.
  • Lors d’un évènement « Twitter » mettant en vedette un des acteurs du film, Sam Claflin, les militants ont bombardé Claflin avec des questions, telles que comment un acteur non-handicapé peut dépeindre une personne handicapée, et quel est l’effet du suicide de son personnage sur de vraies personnes en situation de handicap.
  • En outre, les membres de Not Dead Yet Royaume-Uni ont assisté à la première de Londres, en chantant et en distribuant des tracts aux personnes sur le tapis rouge.  Les membres de NDY ont tenu une grande banderole et ont offert des chants tels que «l’aide à vivre, pas à mourir,» et «des droits, pas des tragédies”, tandis que les acteurs et les créateurs posaient pour des photos et donnaient des autographes.
  • La manifestation de Londres a attiré la couverture de la presse grand public, ce qui porte le débat au-delà des médias sociaux. Les activistes se préparent à d’autres manifestations sur la journée d’ouverture du film, le 3 Juin.

ANNONCE: 1ier JUIN MANIF COMMANDITÉ PAR LA COALITION DE PRÉVENTION DE L’EUTHANASIE

  • En collaboration avec la manif de 1ier juin, un autobus amènera des gens de Montréal à Ottawa. Un don de 20 $ est demandé pour couvrir le coût de l’autobus, qui quitte Outremont à 08h30 et revient à 17h30.  Pour réserver une place, composez le 438-931-1233.
  • Pour plus d’informations sur le manif, contacter EPC au 1-877-439-3348 (en anglais seulement) ou Vivre dans la dignité au 438-931-1233.
TVNDY