Archive des webémissions: Économiser de l’argent avec l’euthanasie?

Cette semaine, nous discutons d’un nouveau document de la revue de l’Association médicale canadienne qui décrit l’euthanasie comme un moyen d’économiser de l’argent pour les systèmes de santé.

Dans cet épisode de l’Euthanasie et l’incapacité, Amy Hasbrouck et Christian Debray discutent:

  • L’euthanasie peut engendrer des économies de 139 millions de dollars par année
  • Les études pour augmenter l’euthanasie au Canada commence
  • « Mary Kills People » fait un héro d’un médecin de la mort faillible

Veuillez noter que ceci n’est qu’un script et notre webémission inclut des commentaires additionnels.

L’EUTHANASIE PEUT ENGENDRER DES ÉCONOMIES DE 139 MILLIONS DE DOLLARS PAR ANNÉE

  • Deux chercheurs de l’Université de Calgary ont rédigé un rapport dans lequel ils déclarent que le suicide assisté et l’euthanasie pourraient engendrer des économies de 139 millions de dollars par an au système de santé, en plus de ce qu’il en coûte pour administrer le programme.
  • Le rapport est paru lundi dans le Journal de l’Association médicale canadienne. Les auteurs estiment que le programme d’euthanasie et d’aide au suicide coûterait entre 1,5 et 14,8 millions de dollars, selon le nombre de spécialistes consultés, le nombre et le coût des médicaments létals utilisés, le temps des pharmaciens à préparer les injections, etc. Pourtant, le rapport a révélé que, selon le nombre de personnes approuvées pour le suicide assisté et combien de temps elles auraient vécu avant une mort naturelle, les économies versées au système de soins de santé pourraient atteindre 138,8 millions de dollars par année.
  • Les chercheurs prennent soin de dire que les économies ne devraient pas être pris en compte dans les décisions individuelles concernant la demande ou l’approbation de l’euthanasie.
  • Ce rapport, six mois seulement après le début du programme d’euthanasie / suicide assisté, est un bon exemple de la pression institutionnelle exercée sur les personnes âgées, malades et handicapées pour qu’ils «agissent correctement» et «cessent d’être un fardeau pour leurs familles et le système de soins de santé. » Cette pression s’exprime souvent dans les crimes haineux contre les personnes handicapées, qui sont accusés d’être des gueulards et des sangsues pour la société. À un niveau plus subtil, même si les membres de la famille ne suggèrent pas ouvertement que quelqu’un devrait demander l’euthanasie, la pression est souvent là de toute façon, et les gens peuvent accepter l’euthanasie «pour le bien de la famille».
  • Malgré les protestations des chercheurs, on le sait bien, que le coût entrera dans la décision du suicide assisté ou de l’euthanasie au niveau individuel et institutionnel; Ce rapport nous indique combien.

LES ÉTUDES POUR AUGMENTER L’EUTHANASIE AU CANADA COMMENCENT.

  • Le regroupement des gouverneurs du Conseil des académies canadiennes (CAC) a approuvé la demande de la ministre de la Santé Jane Philpott et de la ministre de la Justice et procureure générale du Canada, Jody Wilson-Raybould, d’entreprendre des examens indépendants liés à l’aide médicale à mourir.
  • La CAC examinera trois types de demandes de suicide assisté et d’euthanasie qui ont été jugées complexes et dignes d’une étude plus approfondie au cours du processus législatif qui a mené à l’adoption de la loi sur l’aide médicale à mourir:
    • Des demandes de mineurs matures (enfants de moins de 18 ans);
    • des demandes anticipées pour les personnes qui peuvent devenir incapables de consentir plus tard;
    • des demandes où la maladie mentale est la seule condition médicale sous-jacente.
  • Des experts seront recrutés pour mener les études. Ils rassembleront de l’information provenant de publications révisées par des pairs, d’organisations internationales et nationales, de fournisseurs de soins de santé, d’intervenants et d’autres groupes, puis formuleront des recommandations.
  • Chaque groupe d’experts rédigera un rapport évalué par les pairs, qui devrait être terminé à la fin de l’année prochaine (fin 2018).
  • Si vous avez des questions sur le processus d’examen ou si vous désirez des renseignements sur la soumission, envoyez un courriel à reviews@scienceadvice.ca.

“MARY KILLS PEOPLE” FAIT UN HÉRO D’UN MÉDECIN DE LA MORT FAILLIBLE.

  • Global TV a créé une nouvelle série intitulée «Mary Kills People» qui a eu sa première le 25 janvier. La série se concentre sur un médecin de salle d’urgence fictive, la Dre Mary Harris, qui euthanasie les gens dans ses temps libre.
  • L’épisode s’ouvre avec le personnage principal et son complice, Des, préparant un verre de champagne dopé pour un homme allongé au lit, qui exprime la volonté et la peur de prendre la boisson mortelle. Mary encourage l’homme à surmonter ses peurs, tandis que son assistante attend impatiemment la fin du processus. L’homme boit finalement le liquide contaminé et paraît mourir peu après. Mais pendant que Mary et Des se préparent à partir, la femme de l’homme arrive à la maison tôt, et ils se précipitent pour nettoyer la scène et de quitter la chambre à l’étage à travers la porte du balcon. En rentrant pour récupérer le paiement, Mary découvre l’homme encore en vie, toussant et étouffant, et met un oreiller sur sa tête pour l’étouffer. Ce qui suit est une évasion de la scène du crime digne des flics keystone, bouclé par un arrêt au drive-through pour prendre à la nourriture mexicaine.
  • Le reste du programme est consacré à peindre l’image d’une personne imparfaite, mais de bon cœur, qui essaie simplement de «faire la bonne chose» pour les personnes qui souffrent.
  • Bien que le personnage de Mary Harris ne soit pas représenté comme un héros traditionnel, elle est certainement le centre de l’action dramatique et la personne avec laquelle le public est censé s’identifier. Elle est montrée comme un médecin dévoué sauvant des vies et offrant le confort aux parents des patients dans la salle d’urgence. Son partenaire dans le crime fait des blagues au sujet des meurtres, et même la police qui essayent de la piéger est montrée comme corrompue.
  • La maladie terminale est supposée conduire inévitablement à la souffrance, et l’euthanasie est représentée comme la seule réponse logique à un diagnostic terminal. Aucune mention n’est faite des soins palliatifs. Plus tard dans l’épisode, le personnage de Mary Harris rencontre Joel, qui a «une tumeur au cerveau inopérable» et veut «mourir plus vite». Au cours de leur première rencontre, Harris ne discute pas de la nature de sa «souffrance», des façons de trouver un soutien affectif ou d’évaluer sa capacité à prendre cette décision irréversible. La seule alternative proposée est le suicide par arme à feu, qui est rejeté de la main par Harris.
  • L’attitude générale à l’égard du suicide assisté et de l’euthanasie est flippante. Une brochure sur la façon de faire face au diagnostic terminal, qui représente peut-être les soins palliatifs, est rejetée comme «du bullshit éclairé.”
  • Bien qu’aucune personne ayant une déficience évidente n’ait été montrée au cours du premier épisode, TVNDY reste préoccupée par le message «mieux mort que handicapé» qui est si courant dans les représentations fictives de suicide assisté, comme aux films «Avant Toi» et «La Fille à un million de dollars».
TVNDY