Archive des webémissions: Le collège des médecins d’Ontario rédige des politiques sur la fin de vie

Nous discutons aujourd’hui de la nouvelle politique d’euthanasie du Collège des médecins de l’Ontario.

Dans cet épisode de l’Euthanasie et l’incapacité, Amy Hasbrouck et Christian Debray discutent:

  • Le collège des médecins d’Ontario rédige des politiques sur la fin de vie
  • Nouvelles en bref

Veuillez noter que ceci n’est qu’un script et notre webémission inclut des commentaires additionnels.

LE COLLÈGE DES MÉDECINS D’ONTARIO PROPOSE UNE NOUVELLE POLITIQUE DE FIN DE VIE

  • En décembre, le Collège a sorti une nouvelle politique de soins en fin de vie, et demande des commentaires.
  • La politique est disponible (en anglais seulement) à http://policyconsult.cpso.on.ca/?page_id=4943
  • Le document n’est pas explicatif. Plutôt, il semble être un exercice de relations publics.  Ce n’est pas dirigé aux médecins ni aux administrateurs pour les aider à prendre des décisions.  Si le collège veut faire un dépliant pour le public, c’est une chose, mais ce n’est pas la même chose qu’une politique.
  • Du point de vue des personnes en situation de handicap, la politique présente beaucoup de problèmes.
  • Comme la plupart des déclarations sur la « fin de vie » la politique ne fait pas de distinction entre les personnes qui sont en train de mourir, et celles qui ont des limitations fonctionnelles graves.
  • La politique ne reconnait ni ne résout le dilemme des médecins qui sont obligés de défendre les intérêts de leurs patients, en même temps qu’ils sont soumis à la pression de réduire les dépenses.
  • Dans nos commentaires, TVNDY a cité plusieurs principes qui devraient être inclus dans une politique authentique pour guider les médecins et les administrateurs en fournissant les soins de santé.
    • Une préférence pour la vie dans toutes les décisions.
    • « Fin de vie » ne devrait pas dire « donner fin à la vie »
    • Le mot « personne » devrait être utilisé au lieu de « patient. »
    • La discrimination n’est pas acceptable, surtout dans les jugements de vie ou de mort.
    • Pour éviter qu’une personne se sente sans options à l’exception de la mort, chaque personne doit avoir accès aux services de soutiens pour permettre un vrai choix ou et comment vivre.
    • Une demande d’euthanasie, de suicide assisté ou d’enlever un traitement médical qui rend la vie possible devrait déclencher une intervention de prévention du suicide.
    • Chaque personne qui en a besoin devrait avoir accès aux services et dispositifs pour permettre une communication efficace.
    • Chaque personne aura accès aux services et équipement qui permet un soin médical efficace et opportun.
    • « L’autorégulation » est insuffisante pour prévenir des conflits d’intérêts et manque de responsabilité.
  • Il y a beaucoup de termes essentiels qui ne sont pas défini dans la politique, tels que « fin de vie », « bénéfice clinique », « capacité », et « soins futile. »
  • La politique manque d’une explication des normes de soin de qualité; la liste de « ce qui est important aux patients et leurs familles » n’est pas la base d’une politique. Quelques exemples :
    • Fournir (ou coordonner et superviser la fourniture) des soins médicaux de pointe pour assurer le niveau maximum de fonctionnement et la qualité de vie.
    • Fournir (ou coordonner et superviser la fourniture) des soins de pointe pour soulager la douleur et les symptômes physiques et psychologiques.
    • Militer en faveur de la personne pour obtenir l’autorisation nécessaire pour un traitement médical.
    • Fournir de l’information clair et honnête à la personne en traitement et à sa famille. Communiquer sur une base opportune et cohérente dans une langue simple et par tous les moyens pour assurer la compréhension et sa participation (y compris en utilisant un interprète de langue des signes, une technologie ou un animateur). Informez la personne de son diagnostic, du pronostic, des traitements disponibles (leur efficacité et leur inconvénients potentiels), et des conséquences de toutes ces décision.
    • Soyez honnête, franc et compatissant dans toutes relations avec l’individu, sa famille et autres fournisseurs.
    • Travailler avec les professionnels des services sociaux et de réadaptation pour s’assurer que chaque personne obtienne des services pour avoir le niveau maximum d’indépendance et d’intégration.
    • Veiller à ce que tous les services médicaux, les équipements et les installations soient accessibles et disponibles pour les personnes handicapées en temps opportun.
    • Assurez-vous que la personne est libre de maltraitance, d’exploitation et de mauvais traitements.
    • Soigner toute la personne. Traitez-la avec respect en tout temps. Affirmer la dignité inhérente à la personne en permettant de contrôler ses circonstances de vie.
  • La section sur la « planification pour les soins » ressemble plutôt à la « planification pour la mort ». Comme ça, la politique exclus les décisions importantes, comme les arrangements pour les soins de longue durée (à la maison) et comment s’adapter a vivre à l’aides des équipements et services médicaux.
  • Cette section suggère que les médecins encouragent souvent les gens de préparer les documents de planification. En réalité, ça veut dire que les personnes en situation de handicap sont souvent harcelés afin de signer les ordres de « ne pas réanimer », ou ces ordres sont mis dans leurs dossiers médicaux sans permission ni connaissance.
  • Les documents utilisés pour la planification d’avance sont tous biaisés contre les traitements de soutient à la vie. Ils décrivent l’alimentation par sonde et les respirateurs en termes négatifs au lieu de soins d’aides à la vie.
  • La section sur le refus de traitement médical ne mentionne pas qu’un tel refus est une geste suicidaire.
  • La politique devrait obliger les médecins d’impliquer des professionnels en soins palliatif ou en gestion de la douleur. Les médecins ne reçoivent que 8 heures de formation sur la gestion de la douleur dans leur formation; ce n’est pas assez pour offrir un traitement de pointe et efficace.
  • La « politique » laisse aux médecins la décision sur la « norme de soin » (standard of care) mais le collège n’explique pas comment les préjugés et biais envers les personnes en situation de handicap pourront être exclus de ces « normes ».
  • Le paragraphe qui parle de « gestion de la douleur agressive » donne l’idée que cette pratique, et l’utilisation des opiacés, est limité à la fin de vie, ce qui ne devrait pas être le cas.
  • Indépendamment de l’état de la loi, les médecins doivent garder à l’esprit que tuer n’est pas un traitement médical. Ce n’est ni le devoir ni la responsabilité du personnel médical de mettre fin à la vie des personnes sous leur garde, même si la personne en fait la demande. La profession médicale est chargée d’évaluer, préserver et améliorer la qualité de vie jusqu’au moment de la mort naturelle. Cela inclut la mise en œuvre de la politique publique de prévention du suicide et ne pas fournir une assistance au suicide. Une personne qui veut mettre fin à sa vie peut refuser un traitement médical si il / elle est trop malade pour prendre sa propre vie, ou autrement se suicider sans aide.

NOUVELLES EN BREF

  • Les militants de NDY-UK sont encore dans les rue de Londres pour s’opposer au projet de loi Falconner.
    • 350 personnes ont participé dans un « thunderclap » (des Tweets) qui a atteint plus de 200,000 personnes avec un message contre le projet de loi Falconner.
    • De plus, les militants on créé plus de 100 pancartes avec des photos et des messages de personnes en situation de handicap pour permettre à plus de personnes d’assister à la manif (virtuellement).
  • Un prisonnier n’aura pas l’euthanasie en Belgique — Frank Van Den Bleeken, condamner à la vie a été autorisé par la commission pour l’euthanasie de se faire tuer le 11 janvier. Mais le ministère de la justice a annulé la procédure à la dernière minute.  Aucune raison n’a été donné
  • Le projet de loi proposé en France en décembre envisage la sédation palliative terminale.
TVNDY