Dans cet épisode de l’Euthanasie et l’incapacité, Amy Hasbrouck et Christian Debray discutent:
- Les résidents des CHSLD s’organisent pour revendiquer le droit au soutien à domicile
- FAQ: ne faisons-nous pas endurer aux personnes de la douleur et des souffrances terribles si nous ne permettons pas aux médecins de les aider à mourir?
Veuillez noter que ceci n’est qu’un script et notre webémission inclut des commentaires additionnels.
LES RÉSIDENTS DES CHSLD S’ORGANISENT POUR REVENDIQUER LE DROIT AU SOUTIEN À DOMICILE
- Un groupe de résidents de foyers de soins au Québec s’est organisé pour offrir un soutien mutuel et réclamer des options de soins communautaires.
- L’Alliance québécoise des citoyens hébergés a été créée en décembre pour donner la parole aux 3 500 personnes en situation de handicap de moins de 65 ans qui vivent dans des foyers de soins et des hôpitaux du Québec. Le fondateur, Jonathan Marchand, déclare sur la page facebook du groupe:
- « Nous sommes présentement forcés d’entrer en institution due au manque de service de soutien à domicile adapté à nos besoins. Ce qui à de graves conséquences sur le plan humain, social et financier pour la personne. »
- « La situation actuelle pousse les victimes au suicide pour éviter l’institutionnalisation. »
- TVNDY a documenté ce problème en 2015 lorsque nous avons enregistré un entrevu avec Gabriel Bouchard, qui s’est fait mourir de faim en raison du manque d’emplois et de soutien social. D’autres personnes handicapées sont décédées après avoir refusé un traitement et ont cherché l’euthanasie parce qu’elles étaient forcés de vivre en établissements.
- Le groupe déclare que sa mission est de:
- « Défendre nos droits et libertés, »
- « Discuter et résoudre les problèmes administratifs, »
- « Développer des ressources résidentielles adaptées à nos besoins, »
- « dénoncer l’absence de programmes de soins à domicile, »
- « Lutter pour un environnement adapté à nos besoins, »
- « Demander des soins qui sont appropriés et personnalisés, »
- « Fournir un soutien mutuel. »
- Les membres de l’AQCH, Jonathan Marchand et Daniel Pilote, ont fait des interventions aux médias en discutant des situations qui les ont forcés à prendre des soins en établissement, et des priorités sociales qui empêchent les personnes handicapées de vivre indépendamment dans la communauté. Le groupe invite ceux qui vivent dans des CHSLD et d’autres établissements résidentiels à fournir des témoignages sur leur expérience de vie dans les institutions.
- Pour plus d’information sur l’Alliance Québécois des citoyens hébergés, communiquez avec Jonathan Marchand au 1-866-597-5485 ou envoyez un courriel à support@aqch.info.
FAQ: NE FAISONS-NOUS PAS ENDURER AUX PERSONNES DE LA DOULEUR ET DES SOUFFRANCES TERRIBLES SI NOUS NE PERMETTONS PAS AUX MÉDECINS DE LES AIDER À MOURIR?
- Bien que la douleur physique soit souvent citée comme la raison principale pour l’aide au suicide, la douleur est rarement un facteur important lorsque les gens demandent à mourir. Seulement 25% des personnes qui demandent le suicide assisté dans l’Oregon disent que «la douleur ou les inquiétudes au sujet de la douleur» sont des raison pour lesquelles ils veulent mourir. En fait, la douleur physique peut presque toujours être contrôlée.
- Beaucoup de gens ont vu un être cher mourir de douleur sans se rendre compte que ce résultat est dicté par le système médical. Les médecins n’ont que quelques heures de formation à la gestion de la douleur dans leur formation médicale tout entière, ignorent le large éventail de méthodes de lutte contre la douleur et ont souvent peur d’utiliser des narcotiques pour soulager la douleur. Les maladies et les conditions qui ne peuvent pas être «guéries» constituent un problème pour un système de soins de santé axé sur les résultats. Enfin, seul un faible pourcentage de la population a accès à des soins palliatifs efficaces.
- Lorsque les gens parlent de la «souffrance», ils désignent souvent le chagrin qui accompagne toute perte importante de la vie, comme la perte de la capacité de marcher ou la perte d’un conjoint ou d’un enfant. Avec l’encouragement et le soutien, il est possible de passer à travers cette douleur pour se rendre à la paix et à l’acceptation.
- En outre, traiter des problèmes personnels ou familiaux non résolus peut soulager l’anxiété et le chagrin.
- Enfin, la dépression est généralement sous-jacente aux sentiments suicidaires, que la personne soit atteinte d’une maladie terminale, d’un handicap ou qu’elle soit non-handicapée.
- Un autre type de «souffrance» concerne le fait de devenir handicapé. Dans l’Oregon, les raisons pour lesquelles les gens demandent le suicide assisté sont les suivantes: perte de la capacité de faire des activités favorites (89%), devenir dépendante (91%), se sentir comme un fardeau (41%), ) Perte de contrôle des fonctions corporelles (48%). Pourtant, grâce à l’accès à l’architecture et aux services à domicile, les personnes handicapées peuvent rester actives, intégrées et en contrôle de leur vie.
- Les personnes en situation de handicap craignent que ces raisons liées au handicap soient largement acceptées comme étant suffisamment bonnes pour permettre le suicide assisté. Cette idée est manifeste dans la croyance largement répandue qu’il vaut mieux être mort que handicapé.