4. N’y a-t-il pas des garanties en place?

De nombreuses mesures ont été proposées et essayées. En général, il n’y a pas assez de contrôle avant que la personne ne meurt, et presque pas de surveillance après que la personne soit morte. Les garanties typiques incluent:

1.    Demandes volontaires. Les demandes de suicide assisté sont censées être libres de toute pression.

  • •La discrimination et les obstacles, plutôt que le handicap de la personne, peuvent créer les conditions qui permettent à quelqu’un de faire une demande parce qu’il n’a pas les services et le soutien nécessaires pour être un membre intégré et productif de sa communauté.
  • La personne peut subir des pressions en raison de difficultés économiques ou de stress familial.
  • Les commentaires de la famille, des amis ou du personnel médical peuvent conduire quelqu’un à se sentir comme un fardeau, se sentir comme s’il avait moins de valeur à cause de sa maladie ou de son handicap, ou qu’il serait « mieux mort ».
  • Les différends autour d’une succession peuvent conduire à ce que des membres de la famille exercent une pression directe ou indirecte sur quelqu’un pour qu’il choisisse la mort.
  • Les personnes handicapées et les personnes âgées subissent des taux très élevés de violence à la maison et dans les institutions.
  • L’abus d’influence et à la coercition se produisent généralement à huis clos et sont difficiles à détecter. La plupart des gens sont trop gênés pour signaler la violence ou l’agresseur est le responsable unique des soins, enfin le signalement de l’abus risquerait de le faire mettre dans une maison de soins prolongés.

2.    Le suicide assisté n’est censé être disponible que pour des adultes compétents.

  • Beaucoup de personnes qui demandent à mourir souffrent de dépression ou d’autres problèmes de santé mentale qui interfèrent avec leur capacité à faire des choix clairs. Lorsque ces conditions sont traitées, les gens changent souvent d’avis et veulent vivre.
  • De nombreuses affections invalidantes causent des problèmes cognitifs qui font qu’il est impossible pour une personne de faire un choix éclairé.
  • Les sentiments suicidaires sont considérés comme une preuve juridique qu’une personne non handicapée est «un danger pour lui-même», et elle peut être contrainte à des soins dans un hôpital psychiatrique. Cette norme ne semble pas être utilisée avec les personnes handicapées qui demandent à mourir. Cela crée une autre forme de discrimination.
  • Décider si quelqu’un est compétent n’est pas la même chose que savoir s’il est déprimé et de le traiter comme tel. Beaucoup de gens souffrant de dépression ne semblent pas déprimés aux vues de quelqu’un qui n’a pas d’expérience dans le traitement de la dépression.
  • La norme de compétence, qui juge et décide quels sont les critères, varie d’un endroit à un autre. Le processus et les normes peuvent ne pas refléter la gravité de la décision de vie ou de mort que la personne fait.
  • La plupart des programmes d’aide au suicide et l’euthanasie ne nécessitent pas un examen par un professionnel en santé mentale pour détecter et traiter la dépression ou d’autres causes de sentiments suicidaires.
  • Certains endroits permettent aux adolescents l’accès au suicide assisté et à l’euthanasie et les parents peuvent l’autoriser au nom de leurs enfants

3.    La personne est censée fournir un consentement éclairé écrit.

  • Les informations sur le pronostic et les options données par les médecins sont souvent biaisées par des raisons de préjugés sur la qualité de la vie avec un handicap.
  • Fournir des informations sur les alternatives à l’assistance au suicide ou à euthanasies n’est pas la même chose que de s’assurer que la personne reçoive les services nécessaires pour rendre ces options réalisables.
  • Peu de lois obligent les médecins à informer la personne des soins à domicile pour aider aux activités de la vie quotidienne comme si habiller, se laver, les transferts et utiliser la toilette.
  • L’information est rarement disponible en formats accessibles ou par des interprètes impartiales.
  • Aucune loi n’exige que la personne qui sollicite la mort parle à des gens qui vivent heureux avec ce handicap.

4.    Le suicide assisté doit être prescrit par un médecin

  • Il n’est pas obligatoire que la personne ait une relation à long terme avec le médecin.
  • Si le médecin dit «non», la personne ou sa famille peut chercher un autre médecin jusqu’à ce qu’ils trouvent celui qui dira «oui». C’est ce qu’on appelle « magasiner un médecin ».
  • Les médecins de famille ne sont pas formés pour détecter une maladie mentale ou des problèmes cognitifs qui pourraient interférer avec un choix clair et éclairer.
  • Les médecins ne connaissent pas assez la situation de vie de la personne ou ne sont pas en mesure de détecter les abus.
  • Les médecins ne savent généralement pas beaucoup sur les soutiens et services communautaires qui peuvent aider les gens à vivre de façon autonome, ou même sur les soins palliatifs.
  • Les médecins font face à des pressions pour réduire les coûts.

5.    La demande de suicide assisté doit être approuvée par un deuxième médecin.

  • Quand un médecin demande à un autre médecin un second avis, il demandera souvent à quelqu’un qu’il sait en accord avec lui.
  • La seconde opinion est fondée uniquement sur une courte visite et les notes du premier médecin. Ce n’est pas assez d’informations pour porter un jugement de vie ou mort.
  • Le deuxième médecin n’est probablement pas non plus formé pour détecter une maladie mentale ou de l’abus.

6.    L’évaluation psychologique

  • Celles-ci ne sont habituellement pas requises.
  • Les travailleurs en santé mentale ont les mêmes préjugés sur la vie avec un handicap que les médecins.
  • L’opinion est uniquement fondée sur une courte visite et les notes et les avis du médecin traitant. Le psychologue ou un psychiatre n’a pas assez d’information pour prendre une décision claire et complète.
  • Les professionnels de la santé mentale ne sont généralement pas au courant des services de soutiens et des services communautaires qui peuvent aider les gens à vivre de façon autonome.
  • En Oregon, les médecins demandent rarement une consultation psychologique (seulement 3% en 2008 et une seule fois en 2011) pour vérifier les problèmes de santé mentale qui pourraient causer des sentiments suicidaires. Ils ne consultent pas non plus un travailleur social qui pourrait aider à mettre en place des services à domicile ou communautaires ou des conseils par des pairs mis en place pour faire face à ces sentiments.

7.    Lorsque la méthode est une auto-administration …

  • Aucun témoin n’est nécessaire lorsque les médicaments sont pris. Il n’y a aucun moyen de s’assurer que c’est volontaire.
  • Si quelque chose va mal, il n’ya aucun moyen d’aider la personne.
  • Une dose mortelle de médicaments peut rester dans la maison pendant des semaines ou des mois.

8.    Lorsque la méthode est l’euthanasie

  • Médecins parfois laisse à d’autres employés, comme les infirmières ou un préposé, pour effectuer l’euthanasie, ou ces membres du personnel le prennent sur eux.
  • Les médecins sont formés pour guérir, pas pour tuer. Beaucoup de médecins ne veulent pas pratiquer l’euthanasie, et les gens qui veulent ce service devront aller voir un médecin qu’ils ne connaissent pas.
  • Si l’euthanasie est pratiquée par des médecins dans les hôpitaux, des gens peuvent ne pas vouloir aller à l’hôpital pour des soins, craignant qu’ils puissent être tués.

9.    Informer les membres de la famille.

  • Certaines lois exigent que les membres de la famille soient informés, d’autres pas.
  • Parfois, il est important d‘informer les membres de la famille, afin qu’ils puissent fournir un soutien ou aider la personne à éviter le suicide.
  • Parfois, cela peut poser des problèmes d’informer les membres de la famille, si la famille est une menace ou des agresseurs de la personne qui veut mourir. Il existe le risque de ce qui peut ressembler à un suicide assisté soit en fait un homicide.

10. La déclaration des suicides assistés / sanctions

  • Même lorsque la loi exige des médecins de déclarer l’aide au suicide ou l’euthanasie, ils ne le font pas toujours.
  • S’ils n’ont pas suivi la procédure correctement.
  • S’ils estiment que ce n’est pas un suicide assisté ou une euthanasie en vertu de la loi.
  • Si une erreur s’est produite.
  • Toutes autres raisons.
  • Il ya rarement des sanctions pour les médecins qui ne signalent pas l’aide au suicide ou l’euthanasie. Même quand il y en a, les médecins ne sont pas punis.
  • Le suicide assisté et l’euthanasie ne peut être répertoriée s’ils ne sont pas signalés.
  • Le suicide assisté et l’euthanasie ne peuvent pas être comptés comme des suicides s’ils ne sont pas signalés, comme en Oregon.
  • Souvent les médecins ne le signalent pas lorsque les infirmières ou autres personnels médicaux euthanasient une personne ou l’aide à se suicider.

11.  Enquêtes / poursuites

  • Les organismes gouvernementaux peuvent ne pas avoir le  pouvoir ou les fonds pour enquêter sur les problèmes ou les abus.
  • Les organismes ou associations professionnels qui travaillent en étroite collaboration avec les médecins peuvent avoir un conflit d’intérêts et ne pas vouloir enquêter.
  • Une fois qu’une personne est morte, il ya rarement quelqu’un qui viendra déclarer qu’il y avait un problème.
  • La norme de preuve sur l’agissement correct du médecin peut être très faible.

Le fait même que la société considère l’adoption de suicide assisté ou l’euthanasie signifie que la vie des personnes qui demandent à mourir est considérée comme moins importante que d’autres qui sont empêchés de se tuer.  Quand les gouvernements adoptent de telles lois, ils approuvent cette dévalorisation et la discrimination.

Les personnes avec ou sans handicap doivent être accordé le même genre de services de prévention du suicide.

Deux études (par le National Council on Disability aux états unis, et le Conseil des Canadiens avec déficiences) ont montré que les garanties nécessaires rendraient les procédures si lourdes que cela rendrait la loi inapplicable.

Il ya une ligne claire dans la loi maintenant, les gens ont le droit de refuser un traitement de survie, mais pas le droit d’exiger des mesures létales. Si vous retirez cette ligne claire, c’est beaucoup plus difficile d’arrêter et de revenir en arrière.

Les inégalités sociales et la discrimination contre les personnes handicapées rendent toutes les garanties inefficaces. La seule garantie réelle serait une véritable égalité qui n’existe pas encore et qui n’est pas susceptible de se produire bientôt.

Les gens qui sont les plus vulnérables en vertu de ces lois, les aînés et les personnes handicapées, subissent des taux beaucoup plus élevés d’agression que le grand public. Cette loi permettrait à la famille ou à des amis (y compris les héritiers) de mettre de la pression, par astuce ou même de forcer quelqu’un à accepter le suicide assisté. Les parties intéressées peuvent aider à faire la demande d’aide au suicide, arranger le témoignage de la signature du formulaire, prendre possession de la prescription et administrer la dose létale.

TVNDY