Archive des webémissions: Entrevue avec Gabriel Bouchard

Cette semaine, nous discutons de l’histoire de Gabriel Bouchard, un homme qui met fin à ses jours en raison de sa négligence dans les systèmes médicaux et de services sociaux.

Dans cet épisode de l’Euthanasie et l’incapacité, Amy Hasbrouck et Christian Debray discutent:

  • Entrevue avec Gabriel Bouchard
  • La journée de deuil

Veuillez noter que ceci n’est qu’un script et notre webémission inclut des commentaires additionnels.

ENTREVUE AVEC GABRIEL BOUCHARD

  • Gabriel Bouchard, l’ancien directeur du ROPMM, est en train de se suicider par jeûne à un hôpital local.
  • Il ne crois pas que c’est un suicide de se laisser mourir.
  • Bouchard a 57 ans, et a donné 35 ans dans la domaine communautaire. Il a une mobilité réduite et de une douleur chronique
  • Il a eu une santé fragile pendante toute sa vie. Il a eu une crise cardiaque dans sa quarantaines.  Aussi il a développé une sténose vertébrale vers l’age de 40 ans, qui lui cause de la douleur dans le dos.
  • Il y a 5 ans sa condition est détérioré. Il a encore plus de faiblesse et de fatigue dans ces muscles, mais il n’a pas reçu de diagnostique précis.
  • Lorsqu’il a décidé de se laisser mourir, il vivait dans un appartement au deuxième étage avec 22 marches. Il utilisait un fauteuil roulant en dehors, mais vers la fin il n’a pu grimper les marches.
  • Il a du arrêter de travailler en octobre 2014, pour manque de concentration et d’énergie.
  • Le CSSS lui a offert de l’aide à domicile pour le ménage, mais il n’a pu l’accepter, parce qu’à son avis, les préposés sont exploités et mal payés.
  • On le cite : « Je me suis trouvé devant dieu avec deux questions; est-ce que tu préfère partir avec un souvenir d’un homme qui a donné 35 ans de sa vie aux services sociaux … d’un homme qui est fière de ce qu’il a fait, très fière même. Ou, encore, Gabriel, est-ce que tu préfère partir dans un quinzième d’ans avec le souvenir d’un homme qui a terminé la vie dans la déchéance. Moi, je n’ai personne dans ma vie, je n’ai aucun support.  Je me suis trouvé dans la pauvreté extrême et dans la déchéance.  Partir avec le souvenir d’un devoir accompli est beaucoup plus grand encore.  Gabriel, tu va partir avec un bon souvenir de ce que tu as fait. »
  • Il dit que, s’il avait un revenue vivable (un peu en dessus du seuil de la pauvreté), s’il avait la possibilité d’avoir plus de contrôle sur ses soins personnels, il n’aurait pas voulu mourir.
  • Il n’a jamais eu de diagnostic d’une maladie terminal
    • Les soins médicaux, ils ne l’ont pas encore diagnostiqué. Il ne sait pas pourquoi.  Il ne sais pas son sort.
    • Il est traité comme une personne avec une maladie orpheline. Il tombe entre les sièges.
  • La décision est très réfléchit. Aider des autres lui donne une estime de soi.
  • Depuis il est devenue handicapé il y a 3 ans :
    • Personne ne lui a jamais dit qu’il serait mieux mort
    • Personne ne l’a jamais encouragé de refuser un traitement médical.
  • Il avait pensé au suicide deux fois dans les années 90s. Il a changé d’avis avec l’aide un bon psychiatre.  il était toujours jeune, il avait de l’énergie, la santé normale.
  • Il a fait deux semaines de jeûne chez lui. Puis il est entrée à l’urgence, parce qu’il voulait mourir dans un endroit sécuritaire..  Il avait peur qu’un psychiatre allait le diagnostiquer de dépression.  Il a été un jour et demi à l’urgence.  Il a vu 2 psychiatres et 3 médecins, qui ont décidé qu’il est lucide.  Pendant ce processus :
    • Il a eu un examen physique
    • Personne ne lui a pas proposé de aider à améliorer ces conditions de vie (un appartement adapté)
    • Ni les médecins, ni les psychiatres ne lui ont proposé de services de prévention de suicide
    • Sa douleur est bien contrôlé.
    • Il n’a pas eu de conseil sur le deuil ou de réadaptation
    • Il n’a pas eu de dépistage ou traitement pour la dépression
    • Il n’a pas eu de dépistage pour l’abus.
  • Il a dit aux médecins qu’une femme qui a tué ces enfants a fait sa fin de vie à l’hôpital, pourquoi pas lui?
  • Ils lui ont expliqué le processus de sa mort; que son taux de glycémie descendra en bas de 1,5, il tombera en coma. Puis ils le laisseront aller
  • D’après lui, on n’aurait pas permit à une personne non-handicapée de se laisser mourir.

JOURNÉE DE DEUIL

  • Le 1ier mars, le réseau d’autistes pour l’autodéfense des droits (« Autism Self-Advocacy Network » ou ASAN en anglais) organise une journée de deuil, pour commémorer les autistes et d’autre personnes en situation de handicap assassinés par leurs parents
  • ASAN dit « Au cours des cinq dernières années, plus de soixante-dix personnes handicapées ont été assassinés par leurs parents. »
  • « Ces actes sont assez horribles eux mêmes. Mais ils existent dans un contexte plus grand.  Un parent tue son enfant avec une déficience.  Les médias présentent ce meurtre comme justifiable et inévitable en raison du “fardeau” d’avoir une personne handicapée dans la famille.  Si le parent est poursuivi, on lui donne de la sympathie et une peine relativement légère, s’il n’est en tout condamné.  La victime n’est pas respectée, mais elle est blâmé pour son propre assassinat aux mains de la personne auquel elle aurait du faire le plus confiance, et elle est enfin oubliée.  Et puis le cycle se répète.
  • « Pour les quatre dernières années, ASAN, ADAPT, Not Dead Yet, le Conseil national pour la vie autonome, le fond pour l’éducation et défense des droits des personnes avec déficiences, et d’autres organisations de défense des droits des personnes en situation de handicap se sont réunis aux vigiles locaux à travers l’Amérique du nord dans le deuil de ces pertes, pour sensibiliser le public à ces tragédies, et demander la justice et une protection égale devant la loi pour toutes les personnes ayant des incapacités. »
  • Il y aura des évènements en directe et virtuel pour observer la journée
  • Il y aura une campagne Twitter utilisant le mot-clic #DDoM2015
TVNDY