Archive des webémissions: Un accusation de meurtre mène à des appels à l’expansion du suicide assisté

Cette semaine, nous examinons l’idée que le “meurtre par compassion” de l’épouse de Michel Cadotte devrait conduire à une expansion de l’euthanasie.

Dans cet épisode de l’Euthanasie et l’incapacité, Amy Hasbrouck et Christian Debray discutent:

  • Les accusations de meurtre entrainent des appels à l’élargissement de la loi sur l’euthanasie au Québec
  • FAQ : Si c’est seulement les demandeurs d’aide au suicide répondant aux critères qui seront euthanasiés, où est le danger?

Veuillez noter que ceci n’est qu’un script et notre webémission inclut des commentaires additionnels.

LES ACCUSATIONS DE MEURTRE ENTRAINENT DES APPELS À L’ÉLARGISSEMENT DE LA LOI SUR L’EUTHANASIE AU QUÉBEC.

  • La semaine dernière, un homme québécois a été accusé de meurtre au deuxième degré lors du décès de sa femme atteinte de la maladie d’Alzheimer. Michel Cadotte est accusé d’avoir tué sa femme dans le CHSLD où elle vivait.
  • Les reportages des médias était uniquement axée sur le suspect et ses sentiments au sujet de la maladie de sa femme, sans jamais remettre en question son affirmation selon laquelle Jocelyne Lizotte, était «souffrante» et qu’elle voulait être euthanasiée.
  • La plupart des articles ont cité un message Facebook de Cadotte et des commentaires de la part de ses amis et de sa famille au sujet de l’état de Lizotte et qu’elle n’était pas admissible au programme québécois d’euthanasie. Ils ont également cité des porte-parole du groupe de pression « Mourir dans la dignité » plaidant pour l’élargissement de la loi québécoise pour permettre l’euthanasie aux personnes atteintes de démence.
  • Quelques-uns des rapports ont offert un commentaire d’un représentant de l’association d’Alzheimer mettant en garde que les gens changent souvent d’avis après avoir fait une directive anticipée.
  • Dans leur reportages sur le meurtre, les médias se sont engagés dans le genre de pratiques biaises identifiées dans un rapport de la Fondation de la famille Ruderman qui a examiné la couverture des meurtres de personnes en situation de handicap.
  • Selon le rapport Ruderman, à la suite du meurtre d’une personne handicapée, « les médias se pressent trop souvent pour expliquer, justifier et pardonner au meurtrier. Ils produisent des histoires «centrées sur le tueur» qui relient l’incapacité à la misère, la misère au meurtre, et effacent la vie et la mort de la victime à partir du récit. Les juges, les procureurs et les jurés ont tendance à se montrer plus indulgents envers les meurtriers dont les victimes sont handicapées et les médias ont tendance à déclarer des peines légères plutôt compréhensibles que scandaleuses. »
  • Selon le rapport, «une telle couverture conduit à une déshumanisation plus poussée des personnes en situation de handicap, répand l’idée que leur vie vaut moins que la vie de non handicapée et contribue à l’exclusion des personnes handicapées. »
  • En acceptant sans équivoque le point de vue de M. Cadotte, les médias Québécois font progresser l’agenda de ceux qui veulent élargir l’euthanasie pour inclure une population censée être spécifiquement protégée par le projet de loi 52 du Québec; des personnes incapables de consentir à l’euthanasie.

FAQ : SI C’EST SEULEMENT LES DEMANDEURS D’AIDE AU SUICIDE RÉPONDANT AUX CRITÈRES QUI SERONT EUTHANASIÉS, OÙ EST LE DANGER?

  • Les données provenant des endroits où le suicide assisté et l’euthanasie sont permis montrent que les personnes qui ne sont pas admissibles sont souvent tuées de toute façon. Même dans les premiers neuf mois du program de la province du Québec, il y avait trois personnes qui sont mortes qui n’étaient pas admissible.
  • L’idée d’un choix « libre et éclairé » est un mythe où :
    • il n’y pas de dépistage pour la dépression,
    • les médicaments causent souvent des effets secondaire qui touchent les émotions et les pensées,
    • Beaucoup d’ainés et personnes en situation de handicap ont subis des pressions, des contraintes et de l’abus,
    • L’information fournis est souvent difficile à comprendre et offert en format inaccessible et sans interprète.
    • Les services pour soulager la souffrance, tels que les soins palliatifs, souvent ne sont pas disponible.
  • On n’utilise pas la même norme pour évaluer une demande de suicide par une personne handicapée comparée à une personne non handicapée.
    • Les préjugés sur la qualité de vie des personnes avec une incapacité influence les interventions du personnel médical dans leurs manières de discuter sa situation et à répondre à une personne handicapée qui veut se tuer.
    • Les gens supposent que les personnes handicapées ne sont capable de rien, même de se suicider.
    • Les gens supposent que vouloir mourir est un choix « rationnel »; que la vie avec un handicap est pire que la mort, et que d’avoir une incapacité est une justification suffisante pour le suicide.  Ils supposent que la présence d’un handicap signifie une vie sans bonheur, amour ou satisfaction et que la douleur et la souffrance sont constantes.
    • Beaucoup de gens croient que les personnes ayant des incapacités n’ont rien a donner à leur proches et à la société.
  • Enfin, le danger vient de ne pas reconnaître les effets de la discrimination, qui limite des choix des personnes handicapées.  Les barrières limitent où et comment ils vivent, le type d’assistance personnelle et des soins de santé qu’ils reçoivent ainsi que l’accès au travail ou les moyens de se déplacer.  En refusant de reconnaître et de corriger cette discrimination, la société crée les conditions de vie misérables qui poussent les gens handicapés à vouloir se suicider.
TVNDY