Archive des webémissions: L’abus et le suicide assisté

Aujourd’hui, nous examinons les risques, les taux et les obstacles qui empêchent les personnes handicapées d’éviter les abus.

Dans cet épisode de l’Euthanasie et l’incapacité, Amy Hasbrouck et Christian Debray discutent:

  • L’abus et le suicide assisté

Veuillez noter que ceci n’est qu’un script et notre webémission inclut des commentaires additionnels.

L’ABUS ET LA MALTRAITANCE DES AINÉS ET DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP

  • Pourquoi doit-on parler de l’abus des personnes en situation de handicap? Parce que c’est relié au suicide assisté et l’euthanasie de plusieurs façons
    • La maltraitance est une manifestation de la dévalorisation des personnes en situation de handicap.
    • Le taux élevés de l’abus de cette population montre comment des personnes en situation de handicap peuvent être vulnérable.
    • Les effets de l’abus mènent aux demandes du suicide assisté
  • Nous allons retourner à ces trois idées vers la fin de notre émission, mais gardez-les en mémoire.
  • Chaque semaine, on voit plusieurs exemplaires de personnes en situation de handicap ou des ainés maltraités dans une grande variété de circonstances.
  • Ça arrive dans la maison, dans les CHSLD, dans des résidences communautaires, sur les transports adaptés et publiques, dans les hôpitaux et postes de police, et dans la rue.
  • Les personnes en situation de handicap subissent des abus perpétrés par une grande diversité de personnes, soit par leurs préposés et accompagnateurs, par les personnes qui prodiguent des soins de santé ainsi que par des membres de la famille et des étrangers.
  • La violence peut causer ou exacerber des incapacités.
  • Il y’a très peu d’études portant sur l’incidence d’abus, les expériences d’abus vécues par les personnes en situation de handicap, les obstacles empêchant ces personnes d’avoir l’aide appropriée pour s’en sortir et la punition des responsables.
  • Taux élevés de violence
    • Une étude du Réseau Action Femmes Handicapées Canada a démontré que 40% des femmes en situation de handicap rapportent avoir vécu de la violence au cours de leur vie.
    • Une autre étude indique que 60% des femmes en situation de handicap vivront de la violence au cours de leur vie adulte.
    • Considérant tous les crimes violents, incluant ceux commis par des conjoints, une étude canadienne démontre que 51% de femmes en situation de handicap ont été victimes de plus d’un crime violent pendant les 12 mois précédents en comparaison à 36% des femmes non handicapées.
    • Les personnes ayant des incapacités mentales et des problèmes de comportement vivent de la victimisation à un taux quatre fois supérieur aux personnes ne présentant pas ces types d’incapacités .
    • Une étude comparant les taux de cas d’agression sexuelle et physique chez les femmes en situation de handicap et les femmes non handicapées a montré que les femmes handicapées étaient quatre fois plus susceptibles d’avoir subi une agression sexuelle que les femmes non handicapées.
  • Pourquoi les personnes en situation de handicap sont-elles vulnérable?
    • Nous sommes formés à dire oui (même aux procédures envahissantes, désagréables ou douloureuses) et d’avoir confiance aux autorités et aux aidants.
    • Nos perceptions sont mises en questions ou écartés.
    • Nous sommes exposés a beaucoup de personnes, en situations de hui clos.
    • Nous sommes souvent isolés socialement.
    • Beaucoup de personnes ont accès à nos corps.
    • Nous avons parfois des difficultés à comprendre ou communiquer ce qui c’est passé
    • Lorsque l’abus arrive souvent, ou nous voyons la maltraitance d’autres personnes, l’abus devient « normal » pour nous.
    • Nous sommes dévalorisé et nous manquons de contrôle dans nos vies, ce qui mène à une faible estime de soi.

Les variétés d’abus

  • Verbal/psychologique
    • Lancer des insultes
    • Critiquer, blâmer et harceler
    • Contrôler, isoler
    • Menacer de violence ou d’abandonnement
    • Crier, intimidation physique, et lancer des objets
    • Blesser ou tuer les animaux de compagnie.
    • Cacher les médicaments ou les lunettes, ou enlever un fauteuil roulant.
    • Enfermer la personne dans une placard, une cage, ou à l’intérieur ou à l’extérieur,
    • Mettre un chiffon ou une couche sale dans la figure.
  • L’exploitation financière
    • Empêcher la personne d’accéder à son argent
    • Voler l’argent ou des biens de la personne.
    • Dépenser l’argent de la personne pour de la nourriture ou d’autre biens selon la préférence exclusive de la préposée plutôt de celle de la personne.
    • Exiger de la personne de ce qu’il peut faire, ou ne pas faire, avec son argent.
    • Exiger des prêts, des investissements ou des legs de la personne.
  • De la négligence
    • Défaut de fournir les soins personnel, de cuisiner, et de faire l’épicerie
    • Laisser la personne immobile, refuser de replacer la personne (pour éviter les plaies de lit)
    • Défaut de maintenir un environnement propre et salubre.
    • Défaut de ramasser le courrier et de payer les factures.
    • Refuser d’aider la personne à assister aux rendez-vous médicaux ou de faire les commissions.
  • L’abus physique
    • Frapper du poings, donner des coups de pieds, ou des gifles, etc.
    • Attacher, contraindre ou enfermer la personne dans une cage ou dans un placard.
    • Suffocation, noyade, étranglement, alimentation forcé.
    • Pousser quelqu’un dans un escalier, contre un mur ou un meuble
    • Fouetter ou frapper la personne avec un objet
    • Couper, bruler (avec de la chaleur ou de l’acide), électrification (incluant les Tasers), tordre ou briser un membre.
    • Un traitement robuste en donnant les soins personnels.
  • L’abus sexuelle
    • Tous gestes ou contacts sexuelle non-désiré
    • Prendre des photos de la personne lorsqu’elle est nue ou portant des vêtements révélateurs, et le publier sur l’internet.
    • Forcer la personne d’avoir des relations sexuelle avec une tierce personne.
    • Utiliser les drogues ou l’alcool pour contraindre la personnes d’avoir des relations sexuelles.
    • Marquer ou tatouer la personne
  • La violence conjugale – Les personnes en situation de handicap sont entre 50% et 100% plus à risque que les personnes non handicapées de vivre de la violence conjugale.
  • Les obstacles à la dénonciation des abus – Il existe de nombreux obstacles qui limitent les personnes en situation de handicap de se libérer des situation ou ils sont abusés.
    • La honte, la mauvaise estime de soi.
    • Les difficultés d’accès à l’information sur les services existants,
    • Les difficultés d’accès aux moyens de transport,
    • la difficulté d’entrer en contact avec les services de refuge et d’intervention, ou un manque d’accessibilité à ces services.
    • la peur de perdre sa sécurité financière, son domicile et ses soins personnel ou ses prestations sociales ainsi que la peur d’être institutionnalisée.
    • Les plaintes d’abus des personnes en situation de handicap sont souvent rabroué, et ils ne sont pas crues.
    • Une personne abusée dans un établissement craint des représailles si elle se plaint de l’abus.
  • Et comme nous le savons déjà, les responsables qui maltraitent les personnes en situation de handicap sont rarement punis.
    • Il arrive souvent qu’un préposé ou un chauffeur de transport adapté qui a commis des agressions dans une place, déménagent pour se faire embauché et commettre de mêmes agressions ailleurs.
    • Les parents qui tuent leurs enfants avec déficiences passent rarement du temps en prison; ou ils ne sont pas condamnés, ou leurs peines sont suspendus ou annulés.
  • Retournons aux trois liens entre la maltraitance des personnes en situation de handicap et le suicide assisté.
  • La maltraitance est une manifestation de la dévalorisation des personnes en situation de handicap.
    • L’abus des personnes en situation de handicap vient du sens que ces personnes valent moins que les personnes non-handicapées
    • La réponse de la société, de ne pas croire, de ne pas étudier, de ne pas punir, montre la même dévalorisation.
    • Si on permet l’abus des personnes en situation de handicap, les tuer ce n’est pas un très grand pas.
  • Le taux élevés de l’abus de cette population montre comment des personnes en situation de handicap sont vulnérable.
    • Nous sommes vulnérables parce que les garantis des droits égaux dans la charte ne sont pas réalisé. Nous n’avons pas accès aux transports en commun, aux logement communautaires, aux emplois, aux services ouverts au public, et à la communication.
    • De plus, nous somme vulnérable parce que les soins personnels sont fournis dans les établissements selon un modèle d’usine, ou nous sommes isolés, et nous n’avons aucune contrôle sur quand ou comment les soins vont être fournis.
  • Les effets de l’abus mènent aux demandes de suicide assisté
    • Nous sommes formé à dire oui, et d’accepter ce que les médecins, les professionnels et les aidants font pour nous
    • Cette formation, et l’abus, détruit l’estime de soi, et nous mène au désespoir.
    • Puis notre désespoir est ignoré lorsqu’on demande le suicide assisté, parce que la société pense que c’est logique qu’une personne en situation de handicap veuille mourir.
TVNDY